dimanche 4 mars 2018

Un Ascenseur bien capricieux

Travail, Famille,  Patrie Love. J'ai délaissé Papa Pingouin ces derniers temps. Back to business, profitons de cette période de vacances pour écrire quelques billets !  Et ça tombe bien, ce matin nous avons pris la route pour le ski.

Il y a une phrase que j'aime bien : "une petite galère se transforme toujours en bon souvenir avec le temps". Et une semaine au ski, c'est un paquet de bons souvenirs en perspective. Et ça commence très souvent dès le trajet aller.

Pour nous, ce fut un voyage de 9h sans encombre ni bouchon un samedi de chassé-croisé. S'en suit un surclassement dans un appartement 3 étoiles flambant neuf, les forfaits et les skis récupérés en moins de 30 minutes, ça commence à être vraiment louche. On attend la tuile. Elle va bien finir par arriver.

Dernier effort logistique, le déchargement de la voiture. Easy, on a l'ascenceur direct du parking souterrain vers l'appartement. Ascenseur rempli en deux temps trois mouvements avec les 3 valises, la caisse de courses, numéro 1, numéro 2, votre serviteur. Il démarre vers notre destination et s'arrête brusquement. La porte intérieure se met à devenir folle dans un boucan d'enfer.

On se regarde.

Numéro 2 : Ca marche pas terrible la porte là !

J'appuie sur l'étage désiré, qui ne s'allume plus. Bon, on va appeler OTIS. J'utilise donc pour la première fois de ma vie la petite cloche d'appel d'urgence  (oui, même pour déconner, je ne m'en n'étais jamais servi, foi de Papa Pingouin).
Près de la porte toujours en pleine forme, impossible de comprendre le technicien qui me répond en espagnol. On essaye de se comprendre sans succès de toute les manières possibles, exceptés les signaux de fumée puis ça raccroche. Je n'ai pas la moindre idée s'il a compris qui nous étions et surtout où nous étions.
Pendant ce temps, les filles se sont fabriquées des fauteuils avec les sacs. Je ne les sens pas super optimistes sur une issue favorable à la crise.
Ultime recours, le téléphone portable. Je n'y avais même pas pensé, ça capte jamais dans les ascenseurs. J'appelle l'agence de location. Ca passe !!
Un laconique : "Très bien, on vient vous ouvrir" me fait dire qu'on ne doit pas être les premiers. La libération arrive enfin, non sans une petite escalade qui justifie l'illustration héroïque.

Je ne sais combien de temps nous sommes restés : 10, 20, 40 minutes ? Elles nous ont à tous sans nul doute paru bien plus longues que les 9 heures de route.

Le debrief était magique :
Numéro 1 : "Je faisais genre j'étais cool mais c'était trop la panique, je remonte plus dans ce truc"
Numéro 2 : "Pareil, c'était vraiment pas rigolo, on prend toujours les escaliers maintenant."
Moi : "Tout pareil, je faisais pas le malin quand on comprenait rien dans l'interphone".

Je les félicite pour la gestion des émotions. On rigole. C'est déjà un bon souvenir.