lundi 14 janvier 2019

Un Dimanche pas très Catholique

Il est de coutume dans notre beau pays de tradition catholique de ne pas regarder l'heure le dimanche. Le Seigneur s'est reposé il y a quelques dizaines de milliers d'années, nous devons donc en faire de même. Pourtant ce dimanche, notre destin fût radicalement à l'opposé, embarqués que nous fûmes dans une sorte de course contre la pendule durant laquelle la pendule aurait gagné.

7H30 : Réveil abrupt
Évidemment quand ça commence à 7h30, on sent que le dimanche va être plutôt ...Différent. N1 a en effet rendez-vous à 8h15 pour un match de basket important. Presque la même heure qu'en semaine. Et comme en semaine, c'est à la grue (jaune ou grise, on est à Nantes) que je la sors du lit, après m'être hélitreuillé moi-même.

Une négociation rapide avec N2 lui permet de gagner l'autonomie à la maison pour la matinée et le droit de rester dormir quelques heures de plus.
- On revient à 11h

Enfin, j'espère.

9H30 : Arrivée dans le territoire des géantes
Des géantes. Ce sont les adversaires de l'équipe de N1 pour ce match de dimanche matin. Et de match, il n'en eut point. 54-10 à la mi-temps. Un vrai chemin de croix (même si on me souffle que c'était un vendredi le chemin de croix).

10h40 : La Chute
C'est pendant la deuxième mi-temps que, courageuse, N1 se décide à attaquer trois géantes d'un coup. Elle vacille, la cheville tourne, elle tombe, elle pleure, elle sort du terrain. On l'applaudit, on lui amène de la glace, on est mal. Je vais constater les dégâts. Pas brillant. Elle ne pose pas le pied par terre.

11h15 : Retour à la maison
- Tu as toujours mal ?
- Bah oui
- On va aux urgences ?
- Je sais pas
- OK, on attend un peu et on décide.

Entre-temps, on apprend que N2 s'est levée à 10 heures.

15h00 : Pas d'amélioration
- Préparez un sac avec des trucs à faire, je ne les sens pas trop les urgences un dimanche de janvier !
On emmène des livres, de quoi dessiner, prêts pour la bataille.

16h45 : Arrivée aux urgences
Après un passage rapide aux admissions, un petit panneau inquiétant nous indique que, en période hivernale, le temps d'attente est de 3 à 4 heures minimum (en soulignant minimum). Quatre familles attendent dans la salle avec nous. Nous voilà donc assis au milieu d'un soupçon d'appendicite, un poignet cassé, une épaule douloureuse et un bébé tout rouge.
- Pas trop de monde finalement
- En effet, ce n'est pas possible que ça dure 4 heures avec si peu de monde.

Je me sens rassuré. Au pire, on est rentré vers 20h.

18h30 : 1er avancée
Moins de deux heures plus tard, une dame vient nous voir :
- Vous avez passé la radio ?
- Non
- On va y aller alors
- bah oui

18h45 : Retour de la radio.
- Vous voyez les filles , à 20h on aura fini.

Entre temps, le soupçon d'appendicite était devenu une appendicite et trois bébés étaient passés devant nous.
- Aux urgences, moins on attend plus c'est grave. Donc, c'est bon signe d'attendre. #philosophe


20h20 : 2ème avancée
A peine plus de 1h30 plus tard, une autre dame vient nous voir.
- Vous pouvez passer dans la salle de consultation.
Nous nous exécutons, le soulagement domine.



20h50 : 3ème avancée
Une toute petite demi-heure après, l'interne arrive enfin. Consultation rapide.
- Je reboucle avec mes collègues mais on va probablement plâtrer.
- On reste dans la salle ?
- Non, vous pouvez retourner attendre dans le couloir

N1 fulmine. Sa petite sœur, experte en plâtre, lui explique calmement comment ça se pose.

20h55 : la faim
Avec N2, nous partons chercher un truc à manger. On est dimanche, la solution c'est le distributeur. Notre automate ne prend que les pièces. La carte bancaire et les billets, c'est surfait.
Mon restant de monnaie ne nous autorise qu'un kit-kat, que nos deux héroïnes se partageront et dégusteront l'air triste telles des candidates de Koh Lanta en déroute.

21h50 : la fin
- Vous pouvez retourner dans la salle de plâtre
- Merci
- Bon finalement, on ne plâtre pas
- Ah ?
- je vous fais des ordonnances et vous pouvez partir.

22h15 : stratégie
7,60€ de parking (par CB) plus tard, nous voici dans la voiture pour préparer une organisation de semaine à béquille et, bien plus important, prévoir le repas du soir.
- Omelette ?
- Oeuf au plat, c'est plus rapide

22h50 : logistique du soir
Les œufs sur le plat cuisent. On teste et on règle les vieilles béquilles de Papa. On met les pyjamas.


23h10 : épilogue
Les filles se couchent. Il ne me reste plus qu'à gérer la communication et imprimer les images de N2 pour son exposé de lundi sur l'Inde. (Update : les images n'était pas les bonnes, j'ai réimprimé à 7h38 le lendemain)


Voilà. J'espère que vous avez passé un excellent dimanche vous aussi.