dimanche 30 septembre 2018

Reunions de rentrée


- Papa, c'est le papier pour la réunion de rentrée. Jeudi prochain et le prof de français a dit que ça allait durer une heure maximum.
- C'est sa première rentrée à lui ? Il est jeune ?
- Pourquoi tu dis ça ?

En matière de réunion de rentrée, j'en connais un rayon. Ce sont mes 17è et 18e cette année. Une demi-carrière d'instituteur de réunions de rentrée. Donc l'expédition en une heure, je reste particulièrement dubitatif.
Cette année, ça commence par numéro 1, en ce magnifique jeudi de septembre, qui nous donnerait presque envie de rejeter plus de CO2 dans l'air tellement la douceur automnale est agréable. Je décide donc évidemment d'y aller en voiture, le petit papier indiquant la possibilité de se garer dans la cour de l'école. Mais évidemment, le parking de fortune est plein, évidemment, je me vois contraint de me garer au bout du monde, et donc, évidemment je suis en retard. La prochaine fois je prendrai le bus, tant pis pour la douceur automnale.

Ceux qui suivent régulièrement ces lignes, et que j'embrasse, savent que numéro 1, c'est la 5è. 

La réunion est animée par le professeur principal, celui de français.  Bien vu de choisir celui censé s'exprimer le mieux, d'autant plus qu'il est interrompu toutes les 5 minutes par ses collègues venus présenter leurs matières respectives. Le rituel est bien calé. Ça frappe, la porte grince, le professeur dit "bonjour", évoque le programme, il dit au revoir, la porte grince, le professeur s'en va.
Pas grand chose à noter si ce n'est la ressemblance troublante entre le professeur de sport et le célèbre Herman de Qui-Est-Ce (voir illustration). Le plus difficile, en tant que parent, quand on observe une ressemblance ce de type, c'est de ne pas en parler aux enfants. Il faut préserver le professeur en question de rumeurs de collèges. Le contre exemple est mon Papa à moi qui appelait mon professeur d'histoire "La Castafiore". Mais c'est une autre histoire.


Le professeur de français a beaucoup de choses intéressantes à dire. Au delà du fait qu'il m'a toujours l'air de choisir la solution la plus simple et la moins fatigante pour lui, voici ce que j'ai retenu :
"La 5è est une classe pivot concernant la lecture, et particulièrement pour les garçons. C’est souvent l’année où ils perdent définitivement le contact avec elle pour se tourner vers les jeux vidéo. D’où son conseil : le goût de la lecture ne vient pas si on impose des classiques. Votre enfant aime les mangas, qu’il lise des mangas Votre enfant aime les BD, qu’il lise des BD. Votre enfant aime le foot, qu’il lise le l’Équipe. Le reste viendra. Cool , j'ai lu l’Équipe quand j'étais petit.

Pour lui, l’oral a une part importante. Il demande donc aux élèves de se forcer à participer et a même recadré une maman qui demandait de respecter la timidité de son enfant. Je suis resté longtemps un introverti pas très heureux de l'être, et j’apprécie qu’il pousse les élèves à en sortir.

Rien de plus à dire sur cette réunion de 5è, qui ne déborde que d'un quart d'heure. Des parents expérimentés et/ou fatigués, et donc pas de question inutile, merci à tous.

C'est dès le lendemain que l'institutrice nous accueille pour la réunion de rentrée de CM2. Elle est hyper enthousiaste la maîtresse, et nous rassure tout de suite. Ça ne va durer qu'une heure (décidément) : trente minutes pour la présentation de l'organisation de la classe et des programmes et trente minutes pour la présentation du voyage scolaire.
Je me marre déjà. Je les connais autour de moi, ça fait une semaine qu'elles les préparent leurs questions (désolé, ce sont toujours des mamans) .

Elle n'a pas l'air commode la maîtresse. Elle veut de l'écriture cursive, des dictées, des leçons apprises par cœur. Vraiment pas commode. Elle déroule son programme dans un silence religieux (1), ne débordant que de quelques minutes sur l'horaire indiqué, en raison des questions des deux mêmes pénibles qu'on se fade depuis le CP (2).  Non pas qu'elles s'intéressent plus que les autres, mais leurs demandes répétées font clairement apparaître qu'elles ne lisent pas les documents photocopiés dans la douleur par les enseignants à l'aide de leurs équipements vétustes.

 C'est donc enfin l'heure de la deuxième partie, le voyage scolaire. Elle n'est pas née de la dernière pluie la maîtresse, elle sait que ça inquiète les parents de voir leur progéniture partir loin dans un environnement hostile. Elle a donc préparé :
- une liste pour la valise d'une précision chirurgicale indiquant même le nombre de culottes à prévoir.
- un chronogramme du séjour à l'heure près.
Malgré ces détails travaillés, nous avons eu des questions structurantes. J'ai été assez distrait pendant ce moment, je lisais les documents, j'ai donc peut être retenu de travers.

Q : Ont-ils droits au téléphone ?
R : Oui, on va également leur laisser le téléphone la nuit, afin qu'ils puissent vous appeler si ils ont un problème. Nous on fait soirée tarot, donc on ne se déplace pas dans les chambres.

Q : Peuvent-ils emmener des médicaments dans les valises ?
R : Aucun problème, il faut juste penser à protéger les seringues pour ne pas qu'ils se blessent. Nous préconisons aussi qu'ils se fassent goûter les médicaments entre eux. Les voyages scolaires, c'est s'ouvrir à l'autre aussi.


20h25, fin des échanges. presque une demi-heure de rab.


La réunion de rentrée est définitivement une faille spatio-temporelle dans laquelle une heure dure beaucoup plus longtemps qu'une heure.



(1) J'imagine que cette expression vient du temps où les religions faisaient moins de bruit
(2) L'utilisation d'un terme argot est ici volontaire afin de marquer un certain agacement de l'auteur

vendredi 31 août 2018

Les Couettes de la dernière Rentrée

Quand la plus petite est dans les plus grandes, c'est que c'est bientôt la fin. Et ce matin, c'était ma dernière rentrée scolaire de primaire (enfin, j'espère).

Vous l'avez donc compris, ce matin, numéro 2 entrait au CM2.

Et même quand on bénéficie d'une solide expérience de la rentrée scolaire,  ce jour est générateur d'adrénaline pour tout le monde, particulièrement sur ce créneau de 7h à 8h, bien connu des parents pour ses surprises de dernières minutes en tout genre.

Et aujourd'hui, la surprise ne fut pas le bol renversé, le jean préféré mouillé dans le lave linge, ou la dispute pour la salle de bain. La surprise vint à 7h55, quelques secondes avant le départ. En effet, vu l'importance de l'événement, numéro 1, déchargée du stress de la rentrée et se pensant un 27 juillet avec une heure devant elle, avait entrepris de faire des nattes à l'héroïne du jour. La coiffure, c'est important pour la première impression de la rentrée. Et part sur les nattes, c'est la version longue de la coiffure.

7h55, donc.

- Vous êtes prêtes ?
- Presque

Je passe une tête et constate un truc qui ressemble à ça.



- Comment ça presque ?
- Oui, il reste une natte à faire, c'est presque fini
- ça fait 30 minutes que vous y êtes.  On n'a plus le temps, tu vires tout et tu lui fais un truc simple.

Bougonnements des deux.

- On fait quatre couettes alors.
- C'est long ?
- C'est plus long que deux couettes
- Alors deux couettes.
- On les fait dans la voiture ?
- Dans la voiture.

Les voici donc, déjà à l'arrache, à finir la coiffure dans la voiture. Le résultat est acceptable, nous nous présentons donc comme si de rien était, à l'heure, à l'école.


Bonjour aux parents. Bonjour aux copains. Le directeur fait l'appel. C'est à peu près aussi inaudible que les autres années. Et comme on n'entend pas bien, tout le monde parle en même temps  et on entend encore moins, forcément. Heureusement qu'on a vu la liste hier.

- Elle a pas de chance, elle a Madame R, la maitresse la plus sévère.

C'est amusant comme une malchance pour les enfants peut être considérée comme une énorme chance pour les parents. Ca me plait qu'elle soit sévère, la maitresse. Je laisse donc numéro 2, toute à sa joie de la reprise.

Retour dans la voiture avec numéro 1, à qui cette rentrée sans rentrer semble avoir bien plu.

- Et pour la 5è, je t'accompagne ou c'est la honte d'avoir les parents ?
- Tu m'accompagnes s'il te plait.

Chouette, une autre rentrée mardi.

mardi 21 août 2018

L'Abécédaire des Vacances (R-Z)



Suite et fin de l'Abécédaire des vacances racontées par les enfants.
Les parties 1 et 2 sont ici et .

R -Road Trip - 🚗
Les road trip, c'est génial. Cette année, Papa nous emmène en Allemagne. C'est une grosse organisation parce qu'il faut qu'on emmène un maximum de choses en un minimum de place. Papa emmène un covoitureur. Des fois c'est bien, des fois, c'est moins bien. Là, c'était compliqué, la dame ne parlait pas beaucoup.

S - Schumacher - 🏁
Comme on aime bien les voitures, Papa nous a emmené au circuit du Nurburgring. C'est pas facile à dire mais c'est hyper bien. Il a même un grand huit et un parc d'attraction à l'intérieur. On est monté dans la Ferrari de Schumacher, un pilote allemand super fort plus vieux que Papa.


T - Tard - 🌙
Les vacances, c'est se coucher plus tard. Enfin, c'est ce que Papa croit, car pendant l'année on rallume la lumière le soir. Mais chuuut !

U - U-bahn - 🚇
A Cologne, le métro, ils appellent ça U-Bahn. Il faut dire OU-Bahn sinon les Allemands ne comprennent pas. Quelle drôle de langue.

V - Valise - 🚗
Pour chaque vacances, on doit faire la valise. La valise, c'est souvent des problèmes. On doit penser à tout et même quand on a tout, il faut enlever des choses car on n'a pas assez de place. Quoi qu'on fasse, on se fait toujours gronder avec la valise de toute façon.




W - Wallonie - 🚗
On a passé une journée en Wallonie. La Wallonie c'est la partie de la Belgique dans laquelle on parle français avec un drôle d'accent. On a vu des ascenseurs à bateaux gigantesques et des jolies villes.

X - LuXembourg - 🚗
On est passé par le Luxembourg, c'est le nom du pays et d'une ville dans le pays. C'est pas très clair. On a fait des jolies photos avec les drapeaux européens à Schengen et un morceau d'un mur qui était à Berlin avant. Papa nous a dit que c'était important de garder ce morceau de mur, alors que lui quand il casse un mur, il amène les morceaux à la déchetterie.

Y - Yam - 🎳

Pendant l'année, Papa n'a pas trop de temps de jouer aux jeux de société. Il a toujours quelque chose à faire. Pour les vacances, on joue au Yam, au Monopoly et à la bonne paye. Papa dit que comme on n'apprend pas le capitalisme à l'école, alors il faut le faire à la maison.

Z - Zoo - 🐼
Il n'y a pas beaucoup de mots en Z. Même si on n'est pas allé au zoo, cette année, on aime bien alors on le met.




samedi 4 août 2018

L'Abécédaire des Vacances (I-Q)



Suite de l'Abécédaire des vacances racontées par les enfants.

Pour A à H, c'est par là
Ici, c'est I à Q.

 
I - Immatriculation -🚗
Les trajets en voiture des vacances, c'est parfois très long. Pour moins s'ennuyer, on regarde les départements et les pays sur les plaques d'immatriculation des voitures. On a aussi inventé un nouveau jeu : les matches de voitures. On compte les voitures de chaque marque pendant sur l'autoroute. On a remarqué de Renault gagne souvent en France. En Allemagne, c'est BMW. La variante avec les camions est très amusante aussi si on roule pendant la semaine.


J - Jardin -🏡
L'appartement n'a pas de jardin. Papa dit que c'est trop de travail pour le temps qu'on en profite car habite une région dans laquelle il ne fait pas toujours très beau. Alors on est contente de profiter du jardin de Mamie (et un peu de Papi aussi). On a même fait une boutique d'herboristerie.


K - Kayak - 🚢
En vacances, on s'enrichit avec de nouvelles activités : les tatouages, le kayak, le slackline, genre de funambule sur élastique. Et les animateurs de l'été sont plus rigolos que les maîtresses. C'est peut être parce qu'ils ont moins d'enfants à accompagner, pendant moins longtemps aussi.


L - Lecture - 📗📘📙
Pour nous, la sieste, c'est fini depuis longtemps. A la place, c'est le temps calme, un moment de lecture, pendant lequel on laisse les grands faire la sieste. C'est bizarre d'ailleurs, ils y vont sans qu'on leur dise à la sieste. Ils ont même l'air content d'y aller.


M - Manger - 🍪🍳
Manger et faire la cuisine, c'est notre truc. Et en vacances, on a beaucoup de temps pour faire la cuisine. Surtout des salades, il parait qu'il fait trop chaud pour le bœuf bourguignon. On essaye de s'appliquer mais à la fin, Papa n'est jamais vraiment content à cause de la cuisine en bazar.

N - Navigation - 💬
Pendant les vacances, on a la possibilité de découvrir plein de nouveaux endroits.  Papa, il est pas très fort en orientation.  Mais pour ça, on a le GPS. Les covoitureurs attendrait beaucoup plus longtemps sans le GPS à notre avis.

O - Orages - 🗲🗲
Pendant l'été, souvent des orages éclatent. Ça fait un peu peur, comme quand Papa n'est pas content. Ça fait beaucoup de bruit mais ça ne dure pas très longtemps. Et l'odeur de la pluie d'été, c'est très agréable.


P- Poubelles -⛟🚚
On sait pas trop si ça a quelque chose à voir avec les vacances mais on a vu un camion de poubelle en panne tiré par un énorme camion. C'était impressionnant. On tenait à vous le signaler.

Q - Quatre-heures - 🕓🕓
Ce qui est bien en vacances c'est qu'on peut goûter à 16h. Pendant l'année, on n'est pas encore sorti de l'école à cette heure. Papa, qui trouve toujours un truc à dire, ne comprend pas comment on peut sortir de table à 14h et avoir faim à 16h.  

mercredi 1 août 2018

L'Abécédaire des Vacances (A-H)

J'aime bien lire des abécédaires. Ce sont des petits paragraphes, ça se lit vite, c'est souvent amusant. Je me suis donc dit que ce serait une bonne idée d'en faire avec les vacances vues par les enfants.
On va se le faire en plusieurs parties car 26 lettres, c'est beaucoup et ce sont les vacances pour moi aussi.

Donc c'est parti pour A à H.

A - Automobile - 🚘
Pas de gare Montparnasse bloquée ou de grève Ryan Air. Les vacances pour nous, c'est la voiture, la liberté, le vent dans les cheveux. Depuis cette année, on a même le droit d'ouvrir les fenêtres de derrière toutes seules. On croit que Papa a autorisé ça à cause du Monsieur de BlaBlaCar qui ne sentait pas très bon. Il faisait vraiment une tête bizarre Papa quand le Monsieur était avec nous.

B - Baskets - 👟
En vacances, on préfère mettre nos tongs. On arrive même à courir super vite avec. Papa, il n'aime pas, il dit qu'on va tomber et qu'on va se faire mal. Il nous dit toujours de mettre nos baskets pour les visites et les jeux. Et puis il n'est jamais content, quand on met les baskets, il faut en plus qu'on fasse les lacets, sinon on risque encore de tomber. Bref, il est un peu pénible Papa avec les chaussures.

C - Crème Solaire - 🌞
Papa, si il ne met pas de crème solaire, il prend des coups de soleil. Et comme il n'aime pas la crème solaire, on ne  va pas trop au soleil dans l'après midi. On pense qu'il a raison car on a déjà eu des coups de soleil et ça fait assez mal quand même. On évite de trop se promener dehors entre midi et le goûter.

D - Devoirs de Vacances📓
Papa, il ne rigole pas avec les devoirs de vacances. Il essaye de nous faire croire que c'est pour jouer en les faisant sur ordinateur mais ce n'est pas amusant du tout. Dans devoirs de vacances il y a "vacances" quand même. Alors quand il oublie, on ne dit rien. Chut !!

E - Equipe de France ⚽⚽⚽
Pendant ces vacances, on a bien aimé la coupe du monde. Enfin, plutôt la fête après les matches pour agiter les drapeaux. Sinon pendant les matches, on s'ennuie un peu. Et puis on ne peut plus regarder les dessins animés. On était contentes que la France gagne. On n'a pas eu besoin de mettre le drapeau dans l'autre sens pour supporter les Pays Bas comme il y a 4 ans.

F - Feux d'artifice - 🎇🎆
On adore les feux d'artifices de l'été - Le 14 juillet, pour la fête nationale et des fois le 15 août au bord de la mer. C'est très joli toutes ces explosions mais ça fait un peu peur des fois. Papa nous dit aussi de nous boucher les oreilles à cause du bruit. Alors, on entend un petit peu la mer en même temps comme quand on a un coquillage collé à l'oreille.

G - Garage - 🚘
L'ancienne voiture de Papa est allée au garage sur une dépanneuse et n'est jamais revenue. A la place, on a récupéré une nouvelle voiture hyper belle. Malheureusement, elle ne faisait pas de froid (la climatisation, il parait). On est donc retourné au garage pour la faire réparer. Papa n'était pas très content et râlait un peu car c'est toujours quand il fait chaud qu'on a des problèmes de climatisation. Heureusement, tout était réparé quand on a eu le Monsieur de BlablaCar.

H - Heavy Metal - ♫🎜🎜
Dans la voiture, on aime bien écouter la musique de Papa. C'est du heavy metal et on fait tourner nos cheveux très vite. Pas trop longtemps car après on est malade et Papa est obligé de s'arrêter. Et on rigole quand Papa essaye de faire tourner ses cheveux aussi. Il n'a arrive pas bien car il n'en a pas beaucoup.

dimanche 15 juillet 2018

Des Devoirs de Vacances disruptifs

On ne va pas se mentir, le niveau moyen à l'école se dégrade à la vitesse de la lumière. Pas besoin de PISA pour voir que ça ne va pas. J'ai ma petite idée sur les causes (ce ne sont pas les enseignants)  mais là n'est pas l'objet de ce billet.

Un parent qui souhaite une instruction idéale pour son enfant doit donc encore plus qu'avant donner de sa personne. En attendant l'exfiltration vers l'étranger, la survie passe par compléter les programmes massacrés par les pédagogues (1). Et être disruptif comme disent de nos jours les politiques (surtout les moins disruptifs d'ailleurs).

Comme nous n'avons pas le temps pendant les périodes scolaires, la bonne période pour travailler calmement, c'est pendant les grandes vacances. Pour cela, plusieurs méthodes :

Les méthodes classiques
Si on a quelques deniers à y consacrer, il existe les cours particuliers, type Acadomia. J'y ai eu droit pour ma part au siècle dernier. Merci maman. Merci papa. Une remise à niveau à la Toussaint quand il ne fait pas beau, c'est pas rigolo mais c'est efficace.
De notre côté, nous avons la chance d'avoir une mamie qui a enseigné. On l'a embauchée pour le français. Lecture à voix haute, dictée, rédactions. Ça sent bon le tableau noir et la craie et c'est moins cher qu'Acadomia.
 

Les méthodes disruptives
En complément des méthodes classiques, nous utilisons les MOOC (Massive Open Online Course). Ça, c'est vraiment disruptif. Voici deux exemples.

Khan Academy
Depuis 4 ans, c'est le format d'apprentissage en ligne que nous utilisons le plus. Il est centré sur les maths, les sciences et l'informatique, de la maternelle à la terminale. Un système de badges gagnés permet aux enfants de conserver la motivation et aux adultes de suivre la progression. L'outil envoie même un petit mail hebdomadaire aux parents pour synthétiser la progression de la semaine. Big Brother is watching them.

Duolingo
Pour l'anglais, nous testons Duolingo depuis quelques jours. N1 et N2  ont bien accroché. Approche très ludique et complétée par des forums pour poser des questions. Le fait qu'elles aient débuté en même temps génère une belle émulation entre les deux.
Fonctionne aussi pour l'Allemand, l'Espagnol et moult autres langues.


Le programme
Pour que cela serve à quelque chose, l'outillage ne suffit pas. Un minimum de cadrage et d'organisation est nécessaire en sus. Mais nous ne sommes pas des brutes, voici un aperçu du programme quotidien :

Pour N1 (6è) : 
- Khan Academy (15')
- Duolingo (15')
- lire et comprendre une page d'anglais.

Pour N2 (CM1) : 
- Khan Academy (15')
- Duolingo (15')
- lire et résumer en 5 lignes une page de français


Voici pour nous.  Je suis preneur d'un retour sur les outils utilisés dans vos foyers respectifs. Soyons disruptif ensemble.



(1) J'avais dit que ce n'était pas l'objet du billet pourtant, mais c'est plus fort que moi




mardi 26 juin 2018

Un Pingouin au Hellfest, le Festival de l'Enfer

Ce week-end, Papa Pingouin était solo au Hellfest, au grand désespoir de nos deux héroïnes habituelles, restées sur la banquise.

Malgré mon appétence pour le heavy metal, il ne s’agissait que de mon premier Hellfest. J'y allais donc avec l'innocence et l'impatience de l'enfant qui découvre Disneyland, les yeux grands ouverts, s'arrêtant à chaque mètre. Et sans contestation possible, la magie de a opéré sur moi. 
Et je vais aussi tenter, grâce à ce voyage initiatique de trois jours en immersion dans la cuture Metal, de déconstruire avec vous quelques stéréotypes, solidement ancrés dans l'inconscient collectif. 

Le Hellfest, c'est une horde de Sauvage qui colonise le vignoble ligérien.
FAUX - 60 000 fous furieux en noir qui débarquent dans une ville de 18 000 habitants, ça peut impressionner la ménagère locale. Pourtant, le public métal, est d'une manière générale, de nature bienveillante. Très peu d'incidents sont à noter. Même dans une foule dense, les bousculades s'amortissent par des pardons, désolés, bisous voire câlins. 
Bien sûr, l'alcool peut rendre le métalleux un peu pénible sur la durée, mais ça reste bien en dessous des classiques voisins/tontons communistes/front national (rayez les mentions inutiles) que nous connaissons tous.


Le Hellfest, c'est toujours la même musique.
FAUX. Il existe bien plus variantes de métal musical que de métaux dans la classification périodique des éléments. Un bref coup d'oeil à la page wikipédia ad hoc suffit à s'en convaincre. Et c'est d'ailleurs LE sujet de conversation sur le site. Chacun ayant l'objectif de convaincre ses adversaires que son style est le meilleur avec des arguments massues du style :
- Le black-metal n'est joué que par des sourds
- T'écoutes du grindcore, tu comprends vraiment rien
- Encore un groupe de hard rock pour les vieux. Tu vas pas voir ça, j'espère ?
Le Hellfest,  c'est un aspirateur à subventions culturelles de plus
FAUX. Le festival est autofinancé sur fonds privés. Donc vous ne payez que si vous y allez. Et ça oblige les organisateurs à toujours innover et inviter les meilleurs pour conserver leur public. Si cela pouvait être la même chose pour l'art contemporain ....

Le Hellfest,  c'est un véritable parc d'attraction pour adulte
VRAI. Trois concerts en simultané seize heures par jour, c'est pas mal, mais ce n'est pas assez.  Grande roue, spectacles pyrotechniques et cracheurs de feu viennent compléter le programme. Il se passe donc toujours quelque chose. Observer le public est aussi divertissant que le reste.  L'innovation et l'originalité dans les tenues et accessoires ferait pâlir les plus grands stylistes. Les parents aussi pâliraient parfois, d'ailleurs.

Le Hellfest, C'est la fête de l'enfer et des rites sataniques.
VRAI/FAUX. Durant ces trois jours de festival, je n'ai vu aucun sacrifice, ni humains, ni animaux. Quelques vieux musiciens en souffrance l'auraient peut-être mérité mais nous y reviendrons cette semaine dans le récit des concerts. Bon d'accord, sur deux trois scènes, par ci, par là, on s'est trompé en montant des croix à l'envers. Mais nombre de groupes honorent les Dieux Nordiques.  Le métalleux n'est pas en effet pas du tout fermé aux religions polythéistes, à condition qu'elles soient amusantes et dansantes. Thor et Odin veillent sur nous. Et puis l'entrée est une cathédrale.


Nous sommes loin d'avoir balayé tous les sujets. Mais on ne va pas se mentir, le Hellfest, c'est aussi fatiguant. Et là je suis liquide. C'est ce qui arrive à un pingouin perdu dans les feux de l'enfer.

lundi 18 juin 2018

Le compteur Linky

Le mois dernier, une dame nous a appelés pour l'installation du compteur Linky. J'ai donné mon accord puis un Monsieur est venu l'installer. La communication et l'explication, c'était pas trop le travail du Monsieur et encore moins de la Dame. Il a donc fallu se renseigner un minimum pour comprendre de quoi il retournait.

Les pires légendes accompagnent l'arrivée de ce nouveau compteur connecté - intelligent - communiquant -innovant, provoquant chez certains la sensation d'être un Hobbit au pied du Mordor. Nous allons tenter d'y voir plus clair, en trois points.

Point 1 : La confidentialité
On lit, de ça, de là, que le compteur Linky, c'est hyper dangereux car ça envoie toute les données de consommation au gestionnaire (Enedis) et au distributeur (EDF & co). Et l’État étant actionnaire des deux, ça pose des soucis pour la confidentialité. C'est en effet très ennuyeux. Imaginez la catastrophe si la maitresse apprend par le Ministre via les services de renseignement qu'on a joué à la console dans la chambre la veille du cours sur les poubelle jaunes et vertes.
On va toutefois se rassurer et rappeler que notre gouvernement a du mal à surveiller quelques milliers de fichiers S. On imagine bien donc la complexité de l'utilisation de données électriques pour des millions de Français. Ce danger me parait donc à relativiser, pour l'instant en tout cas.

Point 2 : Des coupures plus fréquentes
Le compteur Linky a la réputation de couper le courant plus facilement en cas de dépassement de la puissance souscrite par le client.
Je confirme. Là où je n'avais pas de souci en lançant trois machines, j'ai droit à une coupure direct dès la troisième machine, m'obligeant à choisir le lundi matin entre une tasse propre et une chemise sèche.

Point 3 : Des risques pour la santé
Le compteur comporterait des risques pour la santé. Les rumeurs ne sont pas cependant pas confirmées par des études sérieuses.
Chez nous, nos cerveaux sont toujours intacts.  Les sautes d'humeur récurrentes étaient déjà présentes avant et donc non imputables au Linky.

Voici pour les légendes.  Le point fort du linky, c'est qu'il donne la consommation instantanée du foyer de manière très précise. Nous avons donc monté une équipe pour connaitre le consommation de tout ce que nous avions dans la maison avec :
- N°2 qui lit la consommation instantanée sur le Linky
- N°1 qui écrit la consommation instantanée sur le Linky
- Papa pour brancher et débrancher car c'est dangereux

Après une série, de "C'est bon j'ai éteint", "il y'a écrit XXX", "c'est noté", "OK je rallume", nous avons mis en place un plan d'action énergétique pour l'écologie (1) en 3 points (encore) :
1) On éteint la box pour les vacances
2) On débranche les chargeurs de brosse à dents
3) On met une prise interrupteur sur le PC de Papa

Par contre, on laisse branché les chargeur de téléphone, ça ne consomme beaucoup quand le téléphone n'est pas derrière.
Voilà comment, avec le compteur Linky, on s'est débrouillé comme des grands et on a fait des économies (2).

(1) En fait non, je suis juste un gros radin qui n'aime pas les factures
(2) Si ERDF passe par là, vous pouvez verser la commission directement sur mon compte client EDF.

jeudi 10 mai 2018

Herboristes en Herbe

Nous sommes en zone B. Cette année, nous avons donc presque trois semaines de vacances en mai, comme tous les gens de la zone B. Nous profitons donc de ces vacances pour passer du temps chez Papi et Mamie. 

Ce qui est bien, avec Mamie, c'est qu'elle connaît bien les plantes. Ce qui est bien avec Papi, c'est qu'il connaît bien l'économie. Par une savante combinaison des deux, les deux héroïnes régulières de ce blog ont décidé d'ouvrir une boutique d'herboriste. La nature, le bio, le bien-être. Tout ça c'est très tendance, et on va surfer sur la vague.  J'attire l'attention des inspecteurs de l'URSSAF ou des impôts qui seraient de passage qu'il s'agit bien d'une boutique fictive. Les faux revenus générés n'entrent donc dans l'assiette d'aucune taxe ou cotisation.

Toute fictive qu'elle soit, un réel professionnalisme se dégage lors de la mise en œuvre de cette entreprise.

Un concept innovant :
Le choix du local, un tipi-atelier planté dans le jardin, renforce le côté vert du business-model. Une vraie bonne idée car il implique le client, qui peut choisir les herbes à inclure dans ses préparations et assister à leur réalisation si il est patient.

Des horaires précis et respectés : 
Bien que l'amplitude horaire soit adaptée à une période de vacances donc  restreinte (voir plus haut), elle est respectée à la lettre (ou au  chiffre plutôt), les patronnes ayant bien pris soin que la pause goûter n'impacte pas leur clientèle.

Un panel de produits ciblé et maîtrisé :
L'atelier propose :
- des kits senteurs réalisés à partir de pétales de fleurs et plantes
- des infusions à base de plantes
- des bouquets garnis d'aromates pour la cuisine  
L'ensemble est cohérent et les patronnes-ouvrières réalisent leur produit avec minutie dans une présentation impeccable.

Des prix compétitifs : 
Les offres de lancements sont imbattables : 1 euro le kit senteur et 1,50 euro le bouquet garni. Pour les infusions, je ne me souviens plus, je ne suis pas intéressé. Elles acceptent même les billets de Monopoly.

Une communication client irréprochable :
De la prise de commande à la livraison, numéro 1 assure une communication continue. Numéro 2 gère le back-office de manière rigoureuse. Tout est livré en temps et en heure, le client est tenu informé de l'avancement.

Tous les ingrédients d'une bonne gestion sont donc là. Le fun en plus, car elle prennent un réel plaisir dans l'opération. De plus, j'ai été bluffé par leur connaissance des plantes, moi qui pensais en avoir fait des citadines pur jus.

Bref, l’entreprenariat français me semble entre de bonnes mains, à condition que les organismes suscités le laissent tranquille. C'est un client très satisfait qui vous le dit. J'ai pris un kit senteur et un bouquet garni, et j'y retournerai demain. C'est ouvert, même les jours fériés.

lundi 23 avril 2018

Et n°1 devint Zadiste !


Ce samedi, nous avons switché (inversé en français) les vêtements d'hiver et les vêtements d'été. D'humeur rangeuse, j'avais aussi décidé de combiner ce rendez-vous biannuel avec un nettoyage de printemps. Ambitieux, mais les beaux jours et l'autonomie grandissante de mes deux mini-pingouins me rendaient optimiste.

Pour numéro 2, ce fût globalement assez simple. Elle rangea rapidement sa chambre et fit rapidement ses trois tas :
- les habits que je remettrai l'hiver prochain
- les habits qui sont trop petits mais qu'on peut donner
- les habits qui ne ressemblent plus à rien
L'opération fut rapide. Débutée à 11h, l'ensemble des opérations s'est terminé à 13h.

Numéro 1, quant à elle, a  décidé que cette journée serait celle du marquage de territoire, faisant de sa chambre une Zone A Défendre. C'est son mai 68 à elle. Malheureusement, son père, fervent représentant du régalien familial, est prêt à en découdre. La désobéissance civile ne passera pas.


11h00 : La Zadiste déclare son indépendance
- J'ai besoin de personne, je fais le rangement toute seule. (grand bruit, l'ensemble des vêtements est jeté au milieu de la chambre, déplié, les cintres enchevêtrés).
Toujours de bonne humeur, le régalien ne bronche pas et fait confiance au peuple.

12h15 : Ultimatum de la préfecture
Plus d'une heure d'autonomie. Une première vérification dans la chambre s'impose. Les vêtements sont toujours par terre. Numéro 1 est sur le lit, en train de lire. Rien n'a avancé et je suis accueilli par un œil sombre.
- Je fais ce que je veux
- Très bien, on verra ça. De toute façon, tu ne mangeras que quand ce sera fini.

14h00 : Première intervention des CRS
Le repas avec numéro 2 est terminé.
Dans la ZAD, la colère gronde. Je dégage l'entrée. Au tas de vêtements, s'est maintenant ajouté un tas de papiers et de jouets à trier dans un bordel (je pèse mes mots) indescriptible..
- OK, je t'aide pour les fringues
- NOOON
- Si je t'aide, sinon t'auras pas fini avant 1000 ans.
On se met au travail.


16h00 : Tentative de reprise des négociations
Après deux heures, nous terminons de ranger les vêtements. (4 tas pour elle car il y a aussi les habits pour donner à numéro 2)
- Je peux aller manger ?
- Aucun problème. Dès que ta chambre sera rangée.

16h02 : Manifestations non pacifiques
Elle marque son désaccord par une colère inhabituelle (Merci, les hormones). Elle se roule par terre  (la faim, la colère, ou un mélange des deux). Les CRS se retirent pour apaiser la foule non sans rappeler l'ultimatum initial.

17h20 : Deuxième intervention des CRS
- J'ai fini de ranger
- Je peux voir sous le lit ?
- Non. C'est ma chambre. Je veux voir personne ici.
Re-colère. Elle fait tomber des trucs au passage, se donnant plus de travail.
Intervention musclée des CRS cette fois. Le régalien en a marre.
- Maintenant, tu te calmes. Je t'aide ?
- Non
- Très bien, je repars. Tu sais, ce que tu as à faire.

17h25 : Contre-Manifestation pacifique
N°2 se plaint :

- Mes oreilles sont vraiment pressées d'être à ce soir. Il y a trop de bruit.
Les premiers effets collatéraux de l'insurrection se font désormais sentir

 
19h00 : Escalade de violence à la ZAD
L'aspirateur est expulsé bruyamment de la ZAD sans avoir été utilisé. Les CRS le remettent dans la chambre. Il est expulsé une deuxième fois, perdant une roue dans l'opération. Le régalien fulmine. La situation semble hors de contrôle.

19h20 : Manifestations et ultime intervention des CRS
De nouvelles manifestions répétées rendent la situation invivable pour le gouvernement. Le couvre-feu est décrété.
- Au lit, tu as jusqu'à 20h pour écrire un mot d'excuse pour la journée de m...  que tu nous a fait passer sinon c'est extinction définitive jusqu'à demain. Le gouvernement, bien qu'excédé, laisse une dernière porte de sortie à la Zadiste.


19h48 : Sortie de crise
Douze minutes avant l'expiration de l'ultimatum, la Zadiste présente ses excuses par écrit et permet la sortie de plus 8h de crise, la plus longue et la plus intense connue par la famille. Elle est enfin autorisée, par un gouvernement apaisé, à aller manger.

Voilà. Peut-être qu'avec le recul, ce jour restera comme celui du passage définitif de l'enfance à l'adolescence. Si tel est le cas, le gouvernement comme la rebelle vont devoir mettre de l'eau dans leurs vins respectifs. Beaucoup, beaucoup d'eau !

lundi 16 avril 2018

Insomnium à Angers

S'il est une chose que numéro 1et 2 aimeraient bien faire avec moi, c'est se rendre à des concerts de heavy metal. Elles sont malheureusement trop jeunes pour assister à ces événements qui, bien que bon enfant, ne sont pas pour les enfants.

Ce samedi, j'assistais donc à une étape de la tournée d'Insomnium, à Angers, dans une salle dotée d'une acoustique impeccable : le Chabada. Notez au passage que le saucisson est interdit au Chabada. Nous avons pu cependant récupérer le nôtre à la sortie.

C'est Tribulation, un groupe suédois de death metal, qui assurait la première partie. Je mets death metal mais je ne suis pas bien sûr, les sous-genres de métal sont en effet aussi difficiles à classifier que les sous genres de végétariens. Nous aurions hautement besoin d'un Darwin du metal pour mettre tout le monde d'accord. 

Tribulation, c'est un contraste saisissant entre un chanteur à la voix de death de stentor et un(e) guitariste mi homme, mi femme. Je vous mets une petite photo et une vidéo afin que vous vous  rendiez compte [1]. Première partie de grande qualité. Hors musique, j'ai aussi pris conscience de la difficulté de prononcer "Bonjour Angers" pour les non francophones. le "ge" n'est en effet pas courant dans les autres langues.

Tribulation

  
Vint ensuite le gros morceau de la soirée, Insomnium. Il est possible que l'objectivité me fasse défaut dans ces quelques lignes car j'aime beaucoup. Insomnium, est un groupe de Death mélodique finlandais, vieux d'une bonne décade. Leur dernier album est un morceau unique de 45 minutes[2]. Ils appellent ça un "concept album", dans le jargon. Une question me taraudait. Comment transpose t-on un morceau complet de 45 minutes sur scène sans ennuyer les gens ?
La réponse ne se fit pas attendre, car le concert commença justement par Winter's Gate, nous apportant une ambiance mélodique, sombre et hivernale, laissant penser que l'on parle plutôt de la porte d'entrée de l'hiver, et non de la porte de sortie que nous attendons tous depuis des semaines. 45 minutes plus tard (oui, ils l'ont jouée en entier), nous recevons notre premier "Bonjour Angers", particulièrement maîtrisé. Félicitations à Niilo Sevänen pour la performance. La suite fut plus classique avec des morceaux de l'album "Shadows of the Dying Sun"[3] et une reprise de Dark Tranquility (ça on me l'a soufflé).

Insomnium


Bref, c'est la première fois que je vois un groupe faire deux concerts en un, et c'est somme toute assez impressionnant. D'aucuns regretteront la petite introduction format Walt Disney, qui n'avait rien à voir avec la choucroute. Mais cela reste un détail, incapable d'occulter une soirée vraiment exceptionnelle.

dimanche 4 mars 2018

Un Ascenseur bien capricieux

Travail, Famille,  Patrie Love. J'ai délaissé Papa Pingouin ces derniers temps. Back to business, profitons de cette période de vacances pour écrire quelques billets !  Et ça tombe bien, ce matin nous avons pris la route pour le ski.

Il y a une phrase que j'aime bien : "une petite galère se transforme toujours en bon souvenir avec le temps". Et une semaine au ski, c'est un paquet de bons souvenirs en perspective. Et ça commence très souvent dès le trajet aller.

Pour nous, ce fut un voyage de 9h sans encombre ni bouchon un samedi de chassé-croisé. S'en suit un surclassement dans un appartement 3 étoiles flambant neuf, les forfaits et les skis récupérés en moins de 30 minutes, ça commence à être vraiment louche. On attend la tuile. Elle va bien finir par arriver.

Dernier effort logistique, le déchargement de la voiture. Easy, on a l'ascenceur direct du parking souterrain vers l'appartement. Ascenseur rempli en deux temps trois mouvements avec les 3 valises, la caisse de courses, numéro 1, numéro 2, votre serviteur. Il démarre vers notre destination et s'arrête brusquement. La porte intérieure se met à devenir folle dans un boucan d'enfer.

On se regarde.

Numéro 2 : Ca marche pas terrible la porte là !

J'appuie sur l'étage désiré, qui ne s'allume plus. Bon, on va appeler OTIS. J'utilise donc pour la première fois de ma vie la petite cloche d'appel d'urgence  (oui, même pour déconner, je ne m'en n'étais jamais servi, foi de Papa Pingouin).
Près de la porte toujours en pleine forme, impossible de comprendre le technicien qui me répond en espagnol. On essaye de se comprendre sans succès de toute les manières possibles, exceptés les signaux de fumée puis ça raccroche. Je n'ai pas la moindre idée s'il a compris qui nous étions et surtout où nous étions.
Pendant ce temps, les filles se sont fabriquées des fauteuils avec les sacs. Je ne les sens pas super optimistes sur une issue favorable à la crise.
Ultime recours, le téléphone portable. Je n'y avais même pas pensé, ça capte jamais dans les ascenseurs. J'appelle l'agence de location. Ca passe !!
Un laconique : "Très bien, on vient vous ouvrir" me fait dire qu'on ne doit pas être les premiers. La libération arrive enfin, non sans une petite escalade qui justifie l'illustration héroïque.

Je ne sais combien de temps nous sommes restés : 10, 20, 40 minutes ? Elles nous ont à tous sans nul doute paru bien plus longues que les 9 heures de route.

Le debrief était magique :
Numéro 1 : "Je faisais genre j'étais cool mais c'était trop la panique, je remonte plus dans ce truc"
Numéro 2 : "Pareil, c'était vraiment pas rigolo, on prend toujours les escaliers maintenant."
Moi : "Tout pareil, je faisais pas le malin quand on comprenait rien dans l'interphone".

Je les félicite pour la gestion des émotions. On rigole. C'est déjà un bon souvenir.