mardi 24 octobre 2017

Le Travail des Enfants : déculpabilisons !

Il y a quelques jours, nous avons vu ensemble comment optimiser son temps en tant que parents. Dans ce cadre, j'avais évoqué la possibilité d'exploiter de s'appuyer sur ses enfants pour gagner du temps.

Nous y voici.


Pour savoir quelles tâches leur donner et à quel âge, d'autres ont déjà très bien fait le travail. Je vous propose donc, ce lien, ce lien et ce lien.

Ici, nous allons apprendre à DE-CUL-PA-BI-LI-SER. C'est le plus important afin de pouvoir déléguer l'esprit tranquille. Voici quelques éléments qui vont vous rassurer et vous aider à donner à votre enfant sans aucune vergogne ses tâches du jour :

Argument n°1 :  Remettre l'enfant-roi à sa place
L'enfant du 21è siècle, le soleil se lève pour lui. Centre du monde, tout parait lui être dû (si vous ne reconnaissez pas votre enfant, montez une boite de conseil pour parent, vous êtes exceptionnel). Un nettoyage de salle de bain ou une vaisselle complète de temps en temps peut lui redonner le sens des valeurs.

Argument n° 2 : L'histoire
L'enfant qui ne travaille pas est somme toute un concept assez récent. Toutes les civilisations y ont eu recours, y compris la notre. Par exemple, les deux mois de vacances estivaux  ne sont pas un acquis social durement gagné par le corps enseignant. Ils avaient été positionnés pour que les enfants aident aux moissons. Des générations d'enfants ont donc bien plus travaillé que le votre.

Argument n°3 : Vous et lui
Des activités ensemble, surtout les pénibles, renforcent le lien familial. Toute petite galère partagée se transforme en bon souvenir avec le temps. Ne pas hésitez à l'impliquer dans les pires corvées, respectant ce précepte à la lettre.

Voilà ! Si il a l'air un peu fatigué ou si son regard implorant vous attendrit, relisez les points ci-dessous et ne lâchez surtout pas ! Il doit bosser !

vendredi 20 octobre 2017

La petite Souris et le gros Rat

Cette semaine, deux dents sont tombées, canine pour n°2 et pré-molaire pour n°1. La petite souris "a oublié" de passer . Cette situation m'a inspiré cette fable.



La petite Souris et le gros Rat

Une petite souris dans la ville de  Nantes,
Exerçait surtout la tâche plaisante,
D'échanger dents contre frais deniers,
Pour les deux enfants du foyer.

Une fois les petites filles endormies,
Elle se glissait dans leur lit,
Pour discrètement récupérer,
L'émail fraichement tombé.

Mais ce bonheur ne dura qu'un temps
La sagesse des petites filles s'estompant,
La souris eût moins de cœur à l'ouvrage,
Tant et si bien qu'elle fût au chômage.

Puis, trop lasse de s'ennuyer ,
De la maison, elle s'en est allée,
Laissant la place avec chagrin,
A un gros rat cupide et mesquin.

Le gros rat, lui, n'aime pas,
faire plaisir aux enfants rois,
Et préfère garder ses deniers,
Pour les faire fructifier.

Quelle conclusion peut se faire,
d'une histoire aussi amère ?
C'est que dans toute générosité,
Se trouve aussi un intérêt caché.


Merci à YM pour l'inspiration et la relecture.

jeudi 19 octobre 2017

Les Enfants et la Confidentialité

Dans les sujets numériques sympas que nous avons à traiter, nous, parents du 21è siècle, il existe la confidentialité des données personnelles. Je pourrais bien sûr compter sur l'école et les copains pour assurer cette transmission mais, étonnamment, je préfère prendre le sujet en charge.


J'ai donc fait passer à n°1 un petit test de la CNIL format incollables afin qu'elle prenne conscience du caractère privé des données personnelles. C'est vous qui payez autant en profiter. Je vous suggère de le faire avec eux, ça permet d'avoir un support pour les recadrages ultérieurs. Et il y en aura, Rome ne s'est pas faite en un jour. De plus, c'est un excellent support pour initier un échange sur des cas concrets.


Le test ne dure que 5 minutes et est instructif pour tout le monde. J'ai même appris que Snapchat comportait des stories et que tout ce qui était sur Internet n'était pas forcément vrai. Plus sérieusement, les 20 questions balayent un spectre assez large des problématiques que nos bambins peuvent rencontrer.

Et cerise sur la gâteau, on peut se chronométrer et on a une note à la fin. Et nous, on aime bien les notes.

mercredi 18 octobre 2017

La Valise des petites Vacances

Les vacances de la Toussaint approchent à grand pas.
Comme à chaque petites vacances, n°1 et n° 2 passent une semaine chez leur grands-parents.




Ça leur fait du bien. C'est un peu plus carré sur certaines choses et un peu moins sur d'autres. Le partage intergénérationnel, on appelle ça.  Et je ne vais pas vous mentir, ça me fait énormément de bien à moi aussi, mais ça fera l'objet d'un autre billet.

Pendant cette période, elles font plein d'activités, avec quelques incursions dans un centre de loisirs au poil qui accepte les petits enfants des grands-parents de la commune. C'est peu commun mais excellent pour la communauté (1). 

Et quand il y a plein de choses à faire et que le temps est incertain, la valise doit être fournie, et il faut la préparer sans rien oublier. Et ça, définitivement, on n'y arrive pas. On oublie entre 1 et 10 trucs en fonction de la période : trousse de toilette, lunettes de soleil, chaussons, bottes, culottes, maillot de bain....

Pourtant Mamie, elle a tout essayé :  le rappel par téléphone, le mail, le papier collé dans la valise avec la liste des choses à emmener. Rien n'y fait.

La seule chose qui a fonctionné, c'est quand elle est venue la faire elle-même à la maison. Elle fait beaucoup d'effort Mamie pour la valise.

Alors c'est dans une semaine, et on commence déjà à y penser.



(1) Désolé, l'âme de Raymond Devos vient une nouvelle fois de faire une brève apparition dans mon corps.

dimanche 15 octobre 2017

Le Parent Supporter

Ce week-end, c'est (encore) basket, et l'occasion d'étudier la psychologie d'un animal malheureusement pas du tout sur la liste des espèces en danger : le parent supporter. 

Le parent supporter peut présenter diverses formes. Nous allons nous intéresser ici à sa forme la plus pénible: le parent des débutants. Je lui vois trois caractéristiques principales :

Sa connaissance du jeu
C'est souvent la première fois qu'il met les pieds dans une salle.  Mais son expertise de la technique, de la tactique et de l'arbitrage font déjà sensation. Il en fait donc profiter tout le monde. On adore !

Son implication
Il se sent investi. Il donne donc régulièrement des conseils à son enfant. Tant pis si l’entraîneur a dit exactement le contraire 3 minutes avant. De plus,  Il oublie un peu ses autres enfants qui, du coup, animent le reste du gymnase pendant le match. Le bonheur !

Son côté grégaire
Les parents supporters d'une même équipe aiment bien s’asseoir tous ensemble. Ça renforce la communauté. Et ils se partagent leurs expertises entre-eux. Source de progrès tout ça !

On rigole mais tout ça nous pose un énorme problème. Que faire quand est soi-même parent de débutant ? 

Sur les deux premiers points, laissez votre enfant tranquille. Le plus souvent, il est bien encadré et il là pour s'amuser.
Reste le dernier point, l'intégration dans le troupeau. Pour ma part, je me force à respecter ce code social mais j'ai trouvé un petit truc. je me positionne au dernier rang et légèrement décalé (1 mètre vers la droite ou vers la gauche). Ça présente l'avantage de laisser planer le doute sur votre appartenance au groupe tout en écrivant discrètement un billet de blog désagréable pour vos voisins.

Et maintenant, vous savez pourquoi, dans les salles amateurs, les bancs de touches sont à l'opposé des gradins.

samedi 14 octobre 2017

La Surprise du Dimanche matin

En tant que parent, on a l'impression de passer son temps à demander des choses à faire: mettre la table, ranger la chambre, débarrasser la table ... Et puis, parfois, sans raison, il se mettent à faire des trucs qu'on n'a pas demandé.


Pour moi, ce fût un dimanche matin.

Ce jour là, un dimanche donc, je me réveille tard. On ne va pas se mentir, le dimanche matin, elles sont levées avant moi. Bien avant moi. Comme d'habitude, je me dirige vers la cuisine, les yeux mi-ouverts. Mais ce matin là, à ma grande surprise, je trouve porte close avec un écriteau manuscrit particulièrement clair.


Privé
Défense d'Entrer

Je frappe (frapper pour entrer dans sa propre cuisine est une sensation indescriptible, je ne vais donc pas essayer de la décrire).
- Papa, n'entre pas !!
Une tête souriante passe la tête par la porte entrouverte.
- Tu peux pas rentrer. On prépare un truc.
- Et mon café !
- On te l'amène!

Me voilà reclus dans le salon avec mon café, attendant la "surprise" culinaire avec impatience. 
Numéro 2, vêtue d'un tablier trois fois trop grand, m'amène une carte, dont la présentation est digne d'une ardoise de bistrot haut de gamme.




Numéro 1, quant à elle,  s'affaire en cuisine. Un accueil chaleureux, des rôles bien répartis : les conseils de "Cauchemar en Cuisine" sont appliqués à la perfection.
Je choisis la salade fermière accompagnée d'un oeuf sur le plat. L'assiette est parfaite. Un dimanche qui commence bien.

Ceux qui ont des enfants qui cuisinent savent que cela ne s'arrête pas là, et que, dans quelques minutes, je retrouverai ma cuisine à peu près dans cet état.




Mais la découverte de l'autonomie ça n'a pas de prix, et cette salade fermière était une merveille.

















jeudi 12 octobre 2017

Le Mystère Cantat

Je réessaye un billet sérieux et chiant. Désolé, c'est l'inspiration du moment. On m'a dit d'écrire ce que j'avais envie.

Hier, Un tweet a attiré mon attention. Ce n'est pas le seul de la journée mais vu que le gars parlait de sa fille, ça m'a fait pensé aux miennes. Il est probable que si je n'avais pas été papa de filles, ce sujet me serait passé au dessus de la tête, et d'assez loin ma foi.




Bertrand Cantat revient donc dans la lumière, et j'ai rarement vu un tel déferlement d'avis tranchés sur une personne en si peu de temps. De la gauche, de la droite, des féministes. L'homme a pris, et continue de prendre très cher de tous les côtés.
Alors, pourquoi cet acharnement sur une personne qui " a purgé sa dette envers la société" comme on dit, et est parfaitement libre de reprendre son activité artistique antérieure ? On pourrait presque même se féliciter d'une réinsertion réussie.

D'un point de vue judiciaire, les compteurs sont à zéro, sauf pour la victime bien entendu (1). Mais la justice française se préoccupe peu des victimes et leur famille, c'est ainsi.

Mais dans sa communication, il a oublié que, si la Justice est capable de mettre les compteurs à zéro, les gens, eux, peuvent avoir besoin d'un peu plus de temps que cette dernière. Pour pouvoir donner des leçons de morales, il est nécessaire d'être soi-même irréprochable. Son image a considérablement évolué depuis les années 1990-2000. Les messages "engagés (2)" qu'il véhicule énervent donc désormais, qu'on soit accord ou pas avec lui.

Et donc si lui, en tant que chanteur, conseille, de garder le Royaume-Uni en Europe et d'accueillir des migrants, moi, en tant que Papa, je lui conseille de faire profil bas quelque temps encore. Faire de la musique OK, mais avec humilité.

(1) Et pour le(la) Secrétaire d'Etat à l'Egalité Hommes/Femme, qui sort un peu de ses gonds et de ses attributions, par un message limite diffamatoire





(2) Message engagé qui reprend l'avis de tous les artistes et médias, la prise de risque de l'engagement reste limitée.



mercredi 11 octobre 2017

Le Dictionnaire


- Papa, Papa, c'est super. Le collège nous a offert un dictionnaire gratuit
- Gratuit ? Mais par quel miracle ? Les éditions Robert ont travaillé gratuitement ? C'est pas pré-payé plutôt, avec les frais de scolarité ou les impôts ?


Un petit coup d'oeil rapide vers l'objet en question répond rapidement à ma question. Une édition Robert Collège spéciale Loire-Atlantique. Il semblerait qu'on se fasse plaisir au conseil général avec nos taxes foncières.


Cette petite introduction économique passée, c'est plutôt de l'usage de l'outil dont je souhaitais vous parler. Je ne sais pas vous, mais la dernière fois que j'ai ouvert un dictionnaire, ça doit être vers 2001. La monnaie nationale était encore le franc et la première émission de télé-réalité  franchissait à peine l'Atlantique. Une autre époque. L'usage de cet objet me semble désormais avoir complètement disparu du monde adulte.

Je me pose donc la question de l'utilité du dictionnaire à l'ère d'Internet.

Évidemment, toutes les plumes n'ont pas été brulées quand Gutenberg (1) a inventé l'imprimerie et certains mélomanes écoutent encore du disque vinyle alors qu'une demi-douzaine de supports de meilleure qualité lui ont succédé, chose que je ne m'explique vraiment pas du tout au passage.

Cependant, l'école est sensée préparer les enfants  à la vie, leur fournir les clefs pour chercher les informations par eux-mêmes. Leur génération a clairement cette culture, d'aller chercher l'information sur tous les supports, bravant même quelques interdits au passage. Or, le dictionnaire fait de moins en moins partie des supports du quotidien.

Certes, une utilisation en primaire permet d'intégrer les logiques de classements et apprivoiser la lecture, avec ce petit côté ludique. A partir du collège, il n'a de mon point de vue plus aucun sens pour nos enfants, surtout quand on a croisé un cartable de 6è.


Et donner du sens à ce qu'il fait,  pour le développement d'un enfant, c'est drôlement important.





(1) Je ne suis pas sûr de l’orthographe mais je ne peux pas aller voir dans le dictionnaire, sinon mon billet n'a plus aucun sens à son tour.


mardi 10 octobre 2017

La Grève (2) - Analyse post Mortem

Dimanche, j'ai fait grève.
Vous êtes nombreux à m'avoir posé des questions sur les conséquences et l'efficacité de cette méthode(1). Je vous propose donc une analyse post mortem de cette journée si particulière. Une analyse post mortem, c'est ce qu'on fait en informatique quand on a "grave merdé" quelque part. C'est l'analyse d'un problème à froid en quelque sorte. Les termes catastrophistes en informatique, c'est notre truc, ça donne de l'importance à ce qu'on fait.
Cette analyse, je la mènerai selon trois axes : l'origine, les conséquences, et la communication. C'est purement arbitraire, c'est moi qui écris.


1 - L'origine
La fatigue de fin de semaine aidant, les méthodes traditionnelles (punitions, engueulades, accrochages par les pieds à la barre de douche) n'auraient ajouté que frustrations et fatigue à l'ensemble des membres de la famille. L'idée, car cette épisode a été murement réfléchi, était de créer un électrochoc qui fasse réagir les enfants. L'absence et le silence plutôt que les cris.
Le deuxième objectif était d'observer leur comportement en totale autonomie, mais en sécurité toutefois. Une sorte de documentaire National Geographic à la maison.

2 - Les conséquences
Pour moi d'abord, un après-midi de paix et de repos. Pour elles, après avoir passé la journée entière devant la télé, une prise de conscience vers 19h de la réalité. L'ennui, la faim, que sais-je ? J'ai apprécié leur solidarité, pour les devoirs, pour réchauffer les plats. La reconstruction de cette solidarité fraternelle, c'est LA grande réussite de l'opération.
Forcément, en commençant à 19h, deux-trois tâches essentielles du dimanche soir sont passées à l'as, l'appel à Mamie et les douches notamment.
L'autre point positif fût d'arriver tous reposés le dimanche soir. A contrario, on n'a pas rigolé comme d'habitude et on n'a rien partagé.

3 - La communication
Le plus important, c'est d'entourer cette journée particulière d'une bonne communication.
D'abord une explication claire :
- J'en ai plein le c.. Je suis fatigué de la semaine, vous n'arrêtez pas de vous disputer. Aujourd'hui vous vous démerdez débrouillez.
- On peut regarder la télé ?
- Faites ce que vous voulez, je m'en fous ça m'est égal.

Pour la fin, un debriefing propre avant le coucher, insistant sur le fait que journée est quand même plus sympa quand on rigole.


Le bilan

Globalement positif. Le foyer vit dans une ambiance apaisée  pour l'instant.  Comme me l'a fait remarqué un lecteur régulier(2), le risque reste qu'elles y prennent goût. Dans le monde de la famille comme dans celui  du travail, la grève reste en effet un outil de dernier recours, à utiliser avec parcimonie.


(1) Vous n'êtes que deux en fait mais ça fait hyper classe de dire "vous êtes nombreux"
(2) Ca aussi ça fait hyper classe




lundi 9 octobre 2017

C'est la semaine du goût, parlons LCHF

C'est la semaine du goût.

Pour la célébrer, n°1 a perdu sa carte de cantine dès ce lundi, message subliminal envoyé aux cuisiniers du collège dont elle se plaint régulièrement des prestations médiocres. Réalités ou caprices de pré-ados ? Je n'irai pas vérifier.

De mon côté, je vais en profiter pour vous parler de nourriture, et en l'occurrence d'alimentation LCHF. Ceux que je saoule au quotidien avec ça et qui écoutent habituellement par politesse peuvent s'arrêter là. C'est d'ailleurs la grande supériorité de l'écrit sur l'oral, s'arrêter quand on veut, et sans vexer l'interlocuteur.

Le LCHF (Low Carb, High Fat) est une alimentation à très faible teneur en glucides et à consommation de graisse plus élevée. On se rapproche de l'alimentation historique de l'Homme, l'introduction des céréales et du sucre étant des pratiques plutôt récentes.


Depuis 9 mois environ, et la mise en service de ma nouvelle cuisine (1), une envie irrépressible de  cuisiner s'est emparée de moi. Je me renseignais également sur ce mode d'alimentation depuis un moment (2). La combinaison des deux a donc donné un cocktail détonnant. J'ai fait le grand saut, du jour au lendemain. Plus aucun sucre, qu'il soit rapide ou lent, et cuisine maison à tous les repas. Pour un mangeur de pâtes de mon acabit, la marche semblait haute.

A ma grande surprise, la transition s'est déroulée avec une simplicité déconcertante, et avec les effets positifs décrits dans les témoignages que j'avais pu croisés, de ci, de là :
- Disparition totale des brulures d'estomac qui me pourrissaient la vie depuis des années  (après quelques jours)
- Retour à mon poids de forme d'il y a 20 ans (-10 kg en 6 mois)
- Forte réduction de mes migraines régulières du week-end
- Reprise du basket après 10 ans d'arrêt sans effets secondaires articulaires
- Une énergie impressionnante au quotidien.
Je m'autorise des écarts, alcool de temps en temps notamment, mais le rapport bienfaits/contraintes est tellement positif que je ne m'imagine pas revenir à une alimentation classique.
Les filles subissent parfois un peu la chose. Mes essais culinaires se soldent parfois par des catastrophes gastronomiques, plus liées au cuisinier qu'à l'alimentation en elle-même.

Je ne vais clairement pas vous vendre le truc. Car l'alimentation, c'est sensible pour un français et je n'ai pas envie de me bagarrer. Cependant, je tenais à vous faire part de ma petite expérience et vous dire, que si vous avez des questions pratiques, je peux aider.


(1) J'aurais bien aimé mettre une photo, elle est trop classe mais je n'ai toujours pas fait la crédence.
(2) En particulier sur ce blog, tenu par des gens fabuleux, Nelly et Ulrich Génisson. Ils ont également publié un livre sur cette alimentation cétogène (c'est comme ça qu'on dit en français).

dimanche 8 octobre 2017

La Grève

Ce dimanche, je fais grève. 

Après une semaine de dingue et un samedi passé de 11h à 21h sur les terrains de sports à attendre et écouter les vies exceptionnelles des autres parents, la journée pyjama du dimanche arrivait enfin. La respiration détendue du week-end allait me sauver.


Sauf que la, c'est disputes dès le matin pour des futilités. Pas plus de d'habitude je vous rassure. Mais c'est la goutte d'eau ...

Oui. Grève. Comme ça, sans préavis. Un peu comme un chauffeur de bus qui utiliserait son droit de retrait après une multitude d'incivilités de la part des usagers.

Les experts en sciences sociales parlent de "burn out domestique". C'est peut être ça. Dans mon langage à moi,  j'en ai juste un peu marre. Donc plutôt que de crier toute la journée, j'ai pris le parti de faire grève.

C'est plutôt confortable pour tout le monde comme grève. Pas de baisse de salaire, du calme, du temps pour écrire ces quelques lignes. Je leur ai laissé à manger, des DVD. Elle ne vont pas passer une mauvaise journée, mais elles ne vont pas me voir. Ça va faire du bien à tout le monde peut-être. 


Voilà, aujourd'hui, je suis le John Galt (1) de la maison. Le bœuf en a marre de tirer la charrue. Je vous dirai si ça fonctionne.


Pour finir sur une bonne note, je vous propose de constater que certains dimanches sont quand même  plus agréables.



(1) Personnage principal de Atlas Shrugged (La grève), un roman traitant de liberté, parmi les livres les plus influents pour les américains.

vendredi 6 octobre 2017

Un mois. Et maintenant .....

Aujourd'hui, ça fait un mois jour pour jour que j'ai ouvert ce blog.


C'est amusant comment ça a démarré. Des petites nouvelles sur facebook. Des proches et moins proches qui m'ont suggéré de les mettre en forme dans un blog. Une réunion un peu pénible durant laquelle j'ai surfé pour m'apercevoir que c'était facile avec les bons outils. Et c'etait parti !!

Ensuite, la vie se charge d'apporter les idées. Elle en a plein des idées la vie, des belles, des noires, des générales, des claires, des pas claires. Raymond Devos, sors de ce corps (1).
Je vois que vous lisez, ou à minima vous ouvrez la page. Environ 70 par articles au début, On est monté à 200 pour "les conseils pour gagner du temps". Etonnant, car je n'avais pas l'impression que c'était le meilleur. Ca doit être le titre format "femme actuelle" qui a fait son succès. Je ferai plus tard un sondage des articles préférés, ça m'aidera à orienter la "ligne éditoriale" comme on dit chez les grands.

A ce stade, j'aimerais bien continuer. Ecrire me permet de prendre du recul par rapport au tourbillon du quotidien. Et ça a l'air de plaire.
Après, je me heurte à deux problèmes :
1) L'obligation de rester vague sur pas mal de sujets. Raconter des tranches de vie sans trop exposer mon intimité et surtout celles de mes filles n'est en effet pas particulièrement aisé
2) Dois-je leur en parler ?

Voilà, je prends les avis. Vous avez même la possibilité désormais de le donner de manière complètement anonyme en commentaire dans le blog.


 (1) J'avais envie de citer son nom, je suis fan

jeudi 5 octobre 2017

Chez l'Ophtalmo

Ce mercredi, c'était ophtalmo.

Cela peut paraître bizarre, mais j'aime bien ce rendez-vous annuel. Peut-être que c'est comme les mariages ou les grandes fêtes de famille. Ca se planifie tellement à l'avance qu'on en devient impatient. J'ai dû prendre rendez-vous en mars pour octobre cette année.

Et puis on rigole. C'est une dame joviale d'un certain âge qui n'hésite pas à chambrer quand on ne voit rien sur son tableau. Ce n'est pas très compassionnel mais c'est marrant. Pour vous dire, ça fait 4 ans qu'on fait un demi-tour de périphérique pour aller la voir (1 tour complet avec le retour).

Je vais trahir ici un secret médical. Nous sommes 2 sur 3 à porter des lunettes. Seule n°1 n'y a pas droit. Je la fais donc passer en dernier, pour ne pas que n°2 ait le temps d'apprendre par cœur les séries de lettres. Elle a compensé sa vision un peu faible par une excellente mémoire. Je faisais pareil quand j'étais petit (désolé Maman, Papa), j'apprenais par cœur le tableau de lettres pour ne pas avoir de mauvaise note à mes yeux. Je n'aimais pas les mauvaises notes, même chez l'ophtalmo.

Un autre souci est que je ne vois rien en 3D depuis toujours.  La "vision binoculaire" elle appelle ça. Sur le petit carton, où n°1 voit un éléphant, et n°2 un mammouth, moi je ne vois rien. Du gris. Dommage que ce soit détecté si tard, j'aurais pu être dispensé de géométrie dans l'espace au lycée. J'y gagne cependant une économie sur la location des lunettes 3D, accessoire complètement superflu pour moi. Mes histoires de 3D, en tout cas, ça fait bien rigoler l'ophtalmo.

La mauvaise nouvelle, c'est qu'on va probablement moins rigoler la prochaine fois. Elle part en retraite en juin et remplit consciencieusement nos carnets de santé pour le prochain. Elle nous donne un nom dans notre coin, pour qu'on arrête de tourner autour du périphérique : "lui il est bien, même s'il est un peu chiant".

Bref, notre ophtalmo, elle va drôlement nous manquer.







mercredi 4 octobre 2017

Parents : comment vaincre le Temps

Parent solo, c'est très animé. Se retrouver à faire tout seul ce qu'on avait prévu de faire à deux au départ, c'est riche. Si on veut se préserver une vie digne de ce nom, apprendre à optimiser son temps est donc essentiel.

Pour être entièrement objectif, le parent solo optimise de facto sur un point. Les couples ont besoin, eux, ... De temps pour le couple. Formulons ça comme ça.

Malgré cela, le parent solo court après le temps. Tout le temps.

J'ai acquis une bonne expérience de cette gestion du temps. Ça tourne même à une passion malsaine, car c'est aussi mon travail la journée. Je vais donc partager avec vous cinq conseils libérateurs. Ils peuvent s'appliquer pour tous les parents, même les pas solos.

Conseil n°1  : les courses, c'est le drive
"Je veux une alimentation parfaite pour mon enfant, c'est très important pour son développement".
Nous sommes en effet tous d'accord, une bonne alimentation c'est important. Le choix des produits l'est aussi. Mais la survie impose des choix. Et franchement, l'AMAP du coin ou le marché, c'est sympa, moderne, ça fait classe à la machine à café ou au repas de famille, mais ça prend un temps fou. Donc, on choisit de se passer de ce luxe.
Pour ma part, je fais tout au drive.  OK, on ne choisit pas ses légumes. OK, il n'y a pas tout. Mais, la qualité est contrôlée et suffisante. Et je vous garantis que la déception sera immensément moins grande quand votre rejeton laissera les trois-quarts des courgettes dans l'assiette parce que : "c'est dégueu".
 
Gain estimé  : 2h/semaine
Coût supplémentaire : aucun et même des économies car on évite d'acheter des merdes en grande surface classique

 
Conseil n°2  : les devoirs, c'est pas vous tout le temps
"Je veux suivre la scolarité de mon enfant, c'est très important pour son développement".
Entre un enfant fatigué et un parent fatigué, les devoirs du soir, c'est souvent la galère et parfois même l'enfer.  J'ai essayé et je préfère laisser faire les pros pour le quotidien. La plupart des écoles proposent une étude surveillée pour le soir, genre de 17h à 18h.
Des points de contrôle par des questions dans la voiture ou à table, une revue d'une heure à la fraîche le week-end permettent d'avoir un suivi apaisé et sans pression. Et ça vous laisse le temps le soir pour cuisiner correctement vos légumes sans goût récupérés au drive.


Gain estimé : 2h/semaine/enfant
Coût supplémentaire : 20 à 50€ par mois par enfant selon les écoles


Conseil n°3 : le ménage, c'est vous
"Déjà qu'il veut nous fait raquer pour les devoirs, il va nous dire de prendre une femme de ménage".
Et non ! J'ai testé pour vous. Un employé de maison, c'est de la paperasse, de l'inquiétude, des émotions à gérer. Et malgré les incitations fiscales, ça a son coût. De mon point de vue, le ratio gain/emmerdes n'est pas intéressant si on applique correctement les recettes n°4 et 5.

Conseil n°4 : un logement de taille adaptée et proche de son travail
"Mes enfants, il leur faut de l'espace pour s'épanouir"
Quand on imagine sa maison rêvée, elle a forcément une chambre par enfant. Certains sont même prêts à rouler 100 km par jour pour un terrain plus grand et moins cher. Cette idée là, il faut carrément l'oublier quand on est tout seul. Si on regarde le verre à moitié plein, le fait de dormir dans la même chambre crée un vécu et  une solidarité supplémentaire dans la fratrie. Et pour vous, ne pas perdre de vue que les grands logements, c'est du ménage, du bricolage, du jardinage. Et minimiser les trajets, c'est aussi du gain de temps. Et le fin du fin, c'est le drive sur le trajet domicile/travail. J'ai cette chance.


Gain estimé : 2h/semaine
Coût supplémentaire: aucun, et même plus le logement est petit moins il est cher



Conseil n°5 : Sous-traitez
Faites bosser les enfants. Mais ça, nous verrons dans un billet dédié comment les exploiter du mieux possible. C'est un art très subtil.

Et voilà !  Six à huit heures gagnées par semaine pour vous et vos enfants. A vous la liberté !

mardi 3 octobre 2017

Terrorisme et lnnocence perdue

Ce matin, le ton sera probablement moins léger que d'habitude. Si vous êtes venus pour vous éloigner des atrocités de ce début de semaine, revenez plutôt demain. J'en suis désolé. 

Depuis 3 ans, nous, parents, faisons face à un phénomène nouveau que nous n'avons pas appris à gérer. Je parle d'évoquer avec les enfants des attentats terroristes proches de nous, répétés et médiatisés.
Dans leurs esprits de petits en construction, l'impact de ces événements est impossible à mesurer. C'est pourquoi mon premier réflexe a été de les éloigner le plus possible (attentat de Charlie hebdo, janvier 2015).

Malheureusement, cette stratégie ne fonctionne que si l'on vit en vase clos, à la maison. Sur ce sujet, le monde extérieur décide à notre place. Les autres enfants racontent tout et le gouvernement a décrété, de manière inopportune, de faire entrer le sujet dans l'école. Je me souviens encore de ma grande, effondrée, car elle faisait du bruit en pleurant pendant la minute de silence "administrative" décrétée après le Bataclan (novembre 2015). Papa allait à Paris tous les 15 jours à l'époque.

Donc il faut donc en parler. Mais comment ?

Les enseignants font se qu'ils peuvent mais ce sujet, il est clairement de notre responsabilité de parents. Nous connaissons la sensibilité de nos enfants et connaissons les valeurs que nous voulons transmettre. Pour moi ça restera la liberté et la primauté de l'individu sur n'importe quel concept religieux ou social.

A titre personnel, je n'ai aucune recette miracle. Mon aînée est un amplificateur émotionnel et l'annonce est à chaque fois un enfer. Quant à la petite, ça semble glisser sur elle. Cependant, il en restera probablement toujours quelque chose. Je leur parle de fous, je leur dis qu'il ne sont pas nombreux, en y croyant de moins en moins. 

Ce lundi soir,  par exemple, je les appelle. On s'assoit tous les trois. Et on en parle. C'est de plus en plus rapide, comme aux infos, l'habitude s'installe et l'édition spéciale dure de moins en moins longtemps. N°1 éclate de rage et part en pleurant :
- Mais pourquoi les gens tuent d'autres gens ? Ca sert à rien à part baisser la population !
Quand je vous dis qu'il est impossible de savoir ce qu'il se passe dans leur tête.....

C'est rapide mais ça initie un dialogue. Elles reviennent ensuite avec des questions :
- Machin dit que quand c'est des Anglais à Londres, c'est moins grave que les Français
- Truc dit que les terroristes  ont tous des barbes.
Oui, dans la cour d'école, on n'a que faire du politiquement correct de la machine à café du travail.

Bref, le terrorisme, en plus d'enlever des libertés aux grands, ça vole l'innocence des petits.

dimanche 1 octobre 2017

Barman occasionnel

Chez nous, comme dans plein d'endroits, quand on est parent de joueur de basket, le bar pendant les matches fait partie des activités qui nous sont proposées. Cette semaine c'était mon tour pour le match de n°2.



Faire le bar du basket, c'est hyper technique, ça ressemble un peu à ce que fait la dame ci-dessus mais en un peu moins sexy. Il faut savoir faire plein de choses :
- servir le café instantané en s'excusant parce qu'il n'est pas bon
- faire couler les bières pressions sans faire trop de mousse
- verser le rosé bien au ras du verre sans renverser
- rendre la monnaie en connaissant par coeur tous les prix des sucreries.

On est deux parents par match mais l'autre parent (la dame ci-dessus) n'a pas pu venir.  Les joies du monde associatif et du bénévolat.
J'ai donc réquisitionné n°1 comme assistante de luxe. On ne sait jamais, des clients allemands pourraient venir. Chacun son poste : elle au café et aux bonbons, moi aux alcools. J'ai mis mon joli pull rouge. Les mamans des basketteurs sont fines et élancées, et on va tout miser sur le fantasme du barman cet après-midi(1). Mauvaise stratégie malheureusement. Le bar, au basket, c'est vraiment qu'un truc de Papa

La découverte du jour par contre, c'est que la barmaid pré-ado, ça émoustille le garçon pré-ado. Voici qu'un gamin, entre 11 et 13 ans, s'accoude au comptoir, et, avec une assurance hallucinante (il sont déjà grands, j'en reviens pas), s'adresse à ma fille :

- Salut
- Salut
- Ca va ? Je t'ai remarquée dans le bus. T'es au collège S.... ?

La fille et le papa deviennent rouges tous les deux pour des raisons radicalement différentes. Elle me regarde, sourire gêné, et ne sait pas quoi répondre. Du coup, elle ne répond rien. Je ne l'aide pas, hors de question de me tirer une balle dans le pied. Il s'en va. On se regarde, ébétés, et on explose de rire.

- Tu le connais ?
- Je l'ai déjà vu mais  je te jure que je suis pas amoureuse

On rigole à nouveau. Son survet rose marche apparemment mieux que mon pull rouge.

Fin du match. Grosse affuence au bar. Je lui fais remarquer en rigolant la morphologie de ceux qui achètent le plus de bonbons et de sodas.

- Tu as vu, y'a pas de secret?
- Papa, tu m'énerves avec ton sucre
- Tu me remercieras

Numéro 2 nous rejoint après la douche, toujours souriante et toujours invaincue dans sa carrière de basketteuse (2W-0L).

- On te sert quoi ? (c'est gratuit pour les joueurs en après-match)
- Un coca s'il te plait.

Un verre de sucre. Que c'est dur l'élevage (2) !!!


(1) #joke, je n'ai jamais pensé draguer une seconde dans cet endroit
(2) Citation empruntée à Pierre Desproges, dans un recueil issu de la biliothèque familiale de mon enfance, "Fond de tiroirs"