mardi 10 octobre 2017

La Grève (2) - Analyse post Mortem

Dimanche, j'ai fait grève.
Vous êtes nombreux à m'avoir posé des questions sur les conséquences et l'efficacité de cette méthode(1). Je vous propose donc une analyse post mortem de cette journée si particulière. Une analyse post mortem, c'est ce qu'on fait en informatique quand on a "grave merdé" quelque part. C'est l'analyse d'un problème à froid en quelque sorte. Les termes catastrophistes en informatique, c'est notre truc, ça donne de l'importance à ce qu'on fait.
Cette analyse, je la mènerai selon trois axes : l'origine, les conséquences, et la communication. C'est purement arbitraire, c'est moi qui écris.


1 - L'origine
La fatigue de fin de semaine aidant, les méthodes traditionnelles (punitions, engueulades, accrochages par les pieds à la barre de douche) n'auraient ajouté que frustrations et fatigue à l'ensemble des membres de la famille. L'idée, car cette épisode a été murement réfléchi, était de créer un électrochoc qui fasse réagir les enfants. L'absence et le silence plutôt que les cris.
Le deuxième objectif était d'observer leur comportement en totale autonomie, mais en sécurité toutefois. Une sorte de documentaire National Geographic à la maison.

2 - Les conséquences
Pour moi d'abord, un après-midi de paix et de repos. Pour elles, après avoir passé la journée entière devant la télé, une prise de conscience vers 19h de la réalité. L'ennui, la faim, que sais-je ? J'ai apprécié leur solidarité, pour les devoirs, pour réchauffer les plats. La reconstruction de cette solidarité fraternelle, c'est LA grande réussite de l'opération.
Forcément, en commençant à 19h, deux-trois tâches essentielles du dimanche soir sont passées à l'as, l'appel à Mamie et les douches notamment.
L'autre point positif fût d'arriver tous reposés le dimanche soir. A contrario, on n'a pas rigolé comme d'habitude et on n'a rien partagé.

3 - La communication
Le plus important, c'est d'entourer cette journée particulière d'une bonne communication.
D'abord une explication claire :
- J'en ai plein le c.. Je suis fatigué de la semaine, vous n'arrêtez pas de vous disputer. Aujourd'hui vous vous démerdez débrouillez.
- On peut regarder la télé ?
- Faites ce que vous voulez, je m'en fous ça m'est égal.

Pour la fin, un debriefing propre avant le coucher, insistant sur le fait que journée est quand même plus sympa quand on rigole.


Le bilan

Globalement positif. Le foyer vit dans une ambiance apaisée  pour l'instant.  Comme me l'a fait remarqué un lecteur régulier(2), le risque reste qu'elles y prennent goût. Dans le monde de la famille comme dans celui  du travail, la grève reste en effet un outil de dernier recours, à utiliser avec parcimonie.


(1) Vous n'êtes que deux en fait mais ça fait hyper classe de dire "vous êtes nombreux"
(2) Ca aussi ça fait hyper classe




5 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Excellent documentaire !! J'aurai bien voulu le live ;-)

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    1. Les observateurs National Geographic sont les bienvenus

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  3. C'était papa boude et ne répond à rien ?

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